Chez le mâle, le poids peut dépasser les 550 kg et chez la femelle plus de 400 kg. Ses pattes sont longilignes et ses sabots palmés et élargis l’empêchent de s’enfoncer dans les sols mous et font de lui un excellent nageur pouvant parcourir des distances de plus de 18 km ; chez les cervidés, seul le caribou le surpasse. Il adore l’eau qui le protège des moustiques l’été ; cet animal supportant mal la chaleur, il peut y passer plusieurs heures sans problème, plongeant sa tête jusqu’à 5,5 m pour aller y chercher des plantes dont il se nourrira.

Au milieu de l’été, ses bois commencent à pousser pour atteindre leur pleine maturité vers la fin du mois d’août-début septembre ; ceux-ci ont une envergure de 120 à 150 cm, mais ils peuvent dépasser 180 cm. Lorsque le velours entourant ses bois commence à s’assécher, l’orignal les frotte contre les troncs d’arbre afin de s’en débarrasser, moment qui se situera vers novembre chez les mâles plus âgés, les plus jeunes, quant à eux, pouvant conserver leurs bois jusqu’en avril. À noter que seuls les mâles ont des bois.

La période de rut se situe à l’automne, et bien que le mâle préfère être avec la même femelle pendant la saison de reproduction, il peut lui arriver d’avoir des envies de polygamie … (pourquoi ça me rappelle certains bipèdes ??? ).  Le petit viendra au monde au printemps et pèsera entre 11 kg et 16 kg ; si la femelle a des jumeaux (fait plus rare), chacun d’eux pèsera environ 6 kg. La progéniture sans défense sera cachée par maman-orignal dans un fourré ou sur une île et sa croissance se fera à une vitesse fulgurante, la plus rapide chez le gros gibier : 500 g par jour pendant le premier mois et plus de 2 kg par jour par la suite pendant une certaine période. À peine quelques jours après la naissance, il peut courir plus rapidement qu’un humain ! adulte, il pourra atteindre 55 km/h. De plus, il pourra nager avec sa mère, appuyant son museau sur son dos. Le veau (c’est ainsi qu’on appelle le petit orignal) restera avec sa mère jusqu’à ce qu’elle mette bas le printemps suivant, moment où elle le chassera.

À noter que l’orignal est d’une nature pacifique, mais il vaut mieux éviter de le rencontrer en période de rut car il risque de vous charger, vous prenant pour un rival . Un truc que j’ai vu lors d’un reportage-télé consacré à Gisèle Benoît, artiste-peintre québécoise passionnée par les orignaux, c’est de frapper dans les mains en lui parlant très, très fort, afin qu’il se rende compte qu’il n’a pas affaire à un de ses congénères.

Il ne faut surtout pas se fier à sa taille, car il est loin d’être balourd ; il peut se déplacer aussi silencieusement qu’un chat. De plus, il a l’odorat et l’ouïe très développés, ce qui compense la faiblesse de sa vue. Très fort et agile, il peut se déplacer sur presque tous types de terrain, ses longues pattes lui permettant aussi de circuler facilement dans la neige là où le loup (l’un de ses prédateurs naturels) n’osera pas s’aventurer ; l’ours noir est son second prédateur naturel, qui s’attaque aux petits, un grizzli pouvant s’attaquer, quant à lui, à un adulte… et il ne faudrait pas oublier l’homme bien sûr.

Et voici maintenant les photos que j'ai reçues. Spectaculaires parce que rares, très rares. Elles ont été prises dans le secteur de Ville-Marie, au Nord du Québec:

Une femelle albinos !

N’est-elle pas magnifique ?

Avec un petit ?

Non !!! deux !!!!!!!!

Nul besoin de mots …

La nature nous fait de ces cadeaux parfois n’est-ce pas ?

  Et ces merveilles, faut les protéger !

Linda

Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Orignal

http://www.hww.ca/hww2_f.asp?id=93